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Bridor ajoute 200 millions $ sur cinq ans d’investissement dans ses sites nord-américains à Boucherville et Vineland

Bridor, qui est déjà un chef de file de la boulangerie européenne en Amérique du Nord, vient d’annoncer qu’elle continue d’innover. Elle consacrera un investissement de 200 M de dollars canadiens sur 5 ans pour ses sites de production nord-américains, dont 170 millions à son usine de Boucherville, au Québec. Au terme du projet, Bridor y aura agrandi son bâtiment et installé de nouvelles chaînes de production afin d’accroître sa capacité de production de viennoiseries de 68% dès 2020. La multinationale française voit donc l’Amérique du Nord « comme un marché essentiel » afin de franchir le cap du milliard d’euros de chiffre d’affaires à l’échelle mondiale, visé pour 2021.

Bridor vient d’annoncer
le plus important investissement de son histoire
en Amérique du Nord

C’est que Bridor, qui souligne en 2019 ses 35 ans d’existence en Amérique du Nord, a de très bonnes raisons d’y poursuivre des affaires :

  • L’usine Bridor de Boucherville détient l’expertise unique d’un centre de R&D interne qui compte une quinzaine de boulangers chevronnés et expérimentés. Et pas moins de 30 experts en assurance de la qualité y veillent quotidiennement à offrir aux clients un produit de la meilleure qualité, répondant aux exigences les plus strictes en sécurité alimentaire.
  • Chaque jour, près de 700 types de produits signés Bridor sont livrés au Canada et aux États-Unis.

Bridor, qui emploie actuellement en Amérique plus de 800 personnes – 600 au Canada et 200 aux États-Unis – vient, du même coup, lancer un plan de recrutement prévoyant la création d’environ 100 nouveaux emplois au Canada et tout autant aux États-Unis.

« Dans un secteur hautement compétitif, Bridor n’a cessé d’innover d’année en année pour assurer sa croissance soutenue et son leadership et continuer à doubler son chiffre d’affaires tous les 5 ans. Présents sur tous les continents, nous souhaitons continuer à partager notre savoir-faire de maître boulanger au plus grand nombre, et à faire bénéficier nos clients du meilleur de la boulangerie », a d’ailleurs déclaré Philippe Morin, d-g de Bridor, devant les centaines d’invités reçus à Boucherville le 30 septembre 2019.

Dont les membres d’une délégation de quelque 200 entrepreneurs et chefs d’entreprises de Bretagne en visite d’affaires au Québec.

C’est qu’il y avait effectivement beaucoup de monde pour les célébrations du 35anniversaire de Bridor en Amérique du Nord : notamment le président fondateur, Louis Le Duff. Mais aussi le ministre de l’Économie et de l’Innovation du Québec et ministre responsable de la région de Lanaudière, Pierre Fitzgibbon, sa collègue ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, l’ambassadrice de France au Canada, Kareen Rispal, la consule générale de France à Montréal, Sophie Lagoutte, ainsi que le maire de Boucherville, Jean Martel.

Au ministère québécois des Relations internationales et de la Francophonie on se réjouissait évidemment de la visite au Québec de la 20e mission d’entreprises de Bretagne dans un tel contexte, alors que l’augmentation des relations économiques entre la France et le Québec est une priorité gouvernementale.

« Le succès de Bridor réside dans la qualité de sa main-d’œuvre, dans son sens de l’innovation et dans sa technologie industrielle de fine pointe. Ces atouts permettent d’offrir un produit de la plus haute qualité répondant parfaitement aux besoins des clients locaux et internationaux », a pour sa part affirmé sur place le président fondateur du Groupe Le Duff et de Bridor, Louis Le Duff, pour qui cette annonce traduit les fortes ambitions du Groupe en Amérique du Nord, où il réalise 1 milliard de dollars de ventes et où Bridor prévoit une croissance annuelle de 25 %.

Rappelons que le projet de l’usine de Boucherville s’inscrit dans une stratégie de développement globale de Bridor en Amérique du Nord et dans le monde, et que des investissements seront réalisés parallèlement aux États-Unis sur son site de Vineland, au New Jersey.

Entreprise manufacturière en transformation alimentaire, Bridor exploite des boulangeries industrielles et commercialise les marques Bridor et Au Pain Doré. Elle dessert d’importants distributeurs, des chaînes d’alimentation, des restaurants et des hôtels. Bridor fait partie du groupe familial Le Duff, qui compte un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros, près de 1 800 restaurants dans le monde et 35 000 collaborateurs.

(Crédit photo: Bridor.)

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La « Conférence canadienne sur le cannabis » : un regard sur le volet pharmaceutique de l’industrie, à Québec, le 10 octobre

Grosso modo une année après l’entrée en vigueur de la vente légale de la marijuana à usage récréatif au Canada, les initiatives se bousculent pour faire un premier bilan, analyser les résultats autant que les opportunités restantes, et poursuivre la mesure du défi. Un gros mois d’octobre en perspective, quoi! Et à Québec, c’est une société privée toute seule qui lève la tête pour afficher son leadership parce qu’elle vient notamment d’ajouter quelque 20 millions $ d’infrastructures et d’équipements très pointus à ses capacités de production. N’ayant aucune gêne à viser l’entier marché canadien sans délai, elle donne donc rendez-vous, le 10 octobre, pour sa 1er « Conférence canadienne sur le cannabis », qui portera évidemment un regard sur les volets pharmaceutique et para-pharmaceutique de l’industrie, car ladite compagnie c’est SiliCycle.

Silicycle, cette belle « succes story » installée depuis plus de 20 ans dans le Parc technologique du Québec métropolitain (PTQM) et qui fonce maintenant avec PurCann Pharma, sa nouvelle division qu’elle consacre à l’extraction et à la purification de molécules issues du chanvre et du cannabis. Et pas les mains vides : la capacité de transformation de l’usine pourra maintenant atteindre 15 000 kg par jour. Objectif : vite devenir leader canadien. Moyen : ici s’imposer sans attendre… Là l’initiative d’organiser l’événement du 10 octobre.

« Nous constatons un engouement pour la production de cannabinoïdes certes, mais encore davantage à l’égard du potentiel d’offrir ces substances à l’état pur ou standardisées précisément afin de les intégrer à d’autres produits. Ces applications permettront de rendre conforme les mélanges naturels afin d’avoir les quantités et proportions souhaitées de façon stable et prévisible malgré les variations de ces molécules dans les plantes. C’est ainsi que nous pourrons assurer à la clientèle les effets attendus, une condition essentielle au succès commercial », expliquait récemment le président de SiliCycle, Hugo St-Laurent, alors qu’il annonçait avoir franchi une nouvelle étape de sa stratégie avec l’obtention de sa licence de recherche de Santé Canada, afin de poursuivre ses travaux.

SiliCycle et sa jeune filiale PurCann Pharma s’attaquent donc dorénavant à la mise au point de procédés innovateurs d’extraction et de purification de différentes biomasses de cannabis. Et c’est donc sans grande surprise que l’on découvre le nom d’Alain Thibodeau, le directeur Bioscience et Cosmétiques chez SiliCycle, à titre de conférencier au programme du 10 octobre, sous le titre suivant : « La biologie du système endocannabinoïde et du cannabidiol: applications cosmétiques ».

Autre par dans la journée, on entendra aussi le COO de PurCann Pharma, André Gosselin, traiter son sujet : « Les défis et les opportunités de la production de chanvre pour la CBD au Canada ». Il faut ici savoir que chez PurCann Pharma – qui fabriquera des poudres et des huiles en sous-contrat, mais aussi des produits finis comme des gélules et des atomiseurs pour fins médicales ou récréatives – on croit que l’avenir des produits dérivés du cannabis pour fins médicales apportera une croissance plus élevée des usages que l’utilisation pour fins récréatives, et ce, « à très court terme ».

Le programme montre que les questions entourant le marché global du cannabis et le financement de projets seront également abordés. Les participants auront aussi droit à une analyse de l’évolution de la réglementation et des perspectives à court, moyen et long terme pour les entreprises gravitant dans le marché du cannabis.

Le déroulement de la journée permettra notamment d’acquérir une meilleure compréhension de la disponibilité du capital ou de l’appétit des prêteurs et de leur confiance dans les perspectives de recherche avec l’expertise d’un Éric Caouette, qui est vice-président et administrateur associé de Dubeau Capital.

La programmation complète de la « Conférence canadienne sur le cannabis » du 10 octobre de même que l’inscription à cette journée d’échanges se retrouvent à l’adresse www.conferencecannabis.ca.

Il est à noter que les participants bénéficieront d’un accès privilégié, en fin de journée, afin de visiter la toute nouvelle usine de PurCann Pharma, située dans le parc technologique, à Québec, et qui sera officiellement inaugurée d’ici la fin de 2019.

D’UN OCTOBRE À L’AUTRE

Le 17 octobre 2019, un an se sera écoulé jour pour jour depuis la légalisation du cannabis non médical au Canada. Un jour historique qui avait propulsé la popularité internationale du jeune premier ministre du pays Justin Trudeau. Et avant la fin de 2019, les produits dérivés contenant du cannabis seront aussi légaux et d’autres changements seront apportés aux réglementations fédérales et provinciales. L’industrie du cannabis au Canada est ainsi devenu exceptionnelle en raison de son évolution rapide et de ses répercussions sociales, politiques et économiques.

Dans un tel contexte de transformation constante, pas simple de se garder au fait des nouveautés et des opportunités. Mais coup de chance : expo, salon ou conférence se bousculent en octobre.

Au Québec, le rendez-vous de la 1er « Conférence canadienne sur le cannabis » donné dans la capitale, à Québec, le 10 octobre, s’interpose entre l’Expo Cannabis de Montréal, à la Place Bonaventure, les 3 et 4 octobre, et ensuite la tenue, toujours dans la métropole, de la 3e édition de la CONFÉRENCE « Marché du cannabis » : Nouveaux produits, enjeux et occasions d’affaires, qui elle se tiendra aussi à Montréal, essentiellement le 23 octobre 2019.

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Éthanol : le carburant E15 dorénavant permis à l’année longue aux USA

Des changements récemment annoncés dans les règlements de la US Environmental Protection Agency (EPA) permettent désormais de vendre à l’année du carburant E15, c’est-à-dire contenant 15% d’éthanol pour 85% d’essence.

La législation précédente y limitait les ventes de carburant à l’éthanol E15 du 1er juin au 15 septembre. Une période d’interdiction qui dissuadait les détaillants d’offrir l’E15, car ils devaient changer de pompe et d’étiquette d’avertissement au début et à la fin de chaque été. Conséquemment, les détaillants choisissaient largement de rester au carburant E10 (à 10% d’éthanol), limitant énormément l’offre du carburant plus écologique E15. En fait, on estime actuellement que seulement 1% des 122 000 stations-service aux États-Unis offrent du carburant E15. Mais après la décision de l’EPA, chaque station-service y est désormais en mesure de proposer l’E15 durant toute l’année.

L’éthanol
fournit de l’oxygène,
ce qui permet à l’essence de brûler
plus proprement dans les moteurs
et contribue à réduire la pollution.

« C’est une nouvelle très importante pour nous (…) étant donné que nous sommes présents sur ce marché depuis dix ans, fournissant des systèmes de traitement d’eau et des services après-vente aux producteurs d’éthanol, et les aidant à optimiser leur production. La loi E15 en vigueur nous ouvre de nombreuses opportunités sur ce marché, avec une demande accrue pour nos projets de traitement d’eau et les services et consommables associés, notamment les produits chimiques, les membranes et les filtres », explique Frédéric Dugré, pdg d’H2O Innovation.

En prévision de la disponibilité de l’E15 durant toute l’année, cette entreprise, qui a son siège sociale à Québec, a réalisé au cours des derniers mois un total de huit projets de traitement d’eau dans le secteur de l’éthanol, tous situés dans le Midwest américain. Une installation de système récemment complétée dans l’Ohio amène le portfolio d’H2O Innovation dans l’industrie de l’éthanol à plus de 35 systèmes, avec une capacité totale de traitement de plus de 15,0 MGD (56 781 m³/jour).

NAISSANCE D’UN NOUVEAU MARCHÉ

Comme c’est souvent le cas alors qu’il est question d’environnement, ce sont les niveaux de réglementations gouvernementales qui déterminent l’existence ou non d’un marché économiquement viable. C’est ce qui vient d’arriver aux États-Unis pour le marché de l’éthanol.

Désormais, avec le carburant E15 à l’année aux USA, de nouvelles opportunités sont donc à saisir. Car il faudra répondre à une demande croissante.

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Recyclage du verre : le Québec en voie de solution avec une entente de 100 M$ entre Tricentris et RV² Technologies / Groupe SiliCycle

Rien de magique, mais d’un coup de crayon et de volonté commune, à Lachute, le 25 mars 2019, l’une des filiales du Groupe SiliCycle et Tricentris ont annoncé la signature d’un partenariat pour la transformation du verre au Québec qui vise le recyclage de quelque 25% de tout le verre issu de la collecte sélective du territoire pour les deux prochaines décennies. L’entente veut que sur une période de 20 ans Tricentris fournisse à RV² Technologies 30 000 tonnes de poudre de verre annuellement. Le recyclage du verre au Québec est donc en bonne voie de solution.

Rien de magique, mais tout de même d’importants efforts d’innovation! Car RV² Technologies, fondée en 2014, innove en utilisant le verre récupéré pour produire de la silice brute et des produits chimiques de haute valeur. Et à l’instar d’une mine de silice, le gisement de verre de Tricentris devient contractuellement la source d’approvisionnement de RV² Technologies! Mais plutôt que d’aller extraire une ressource naturelle dans la nature, c’est le verre provenant des bacs de récupération des quelque 2 millions de Québécois desservis sur le territoire de Tricentris qui servira de matière première pour la production de silice précipitée.

En plus d’être préférable à l’extraction minière, il faut noter que cette technologie permet de surcycler (upcycling) le verre en le transformant en un produit de qualité ou d’utilité supérieure.

La silice précipitée est une composante utilisée notamment dans les pneus, les peintures, les revêtements et les dentifrices. Elle permet d’augmenter la résistance et la durabilité des produits dans lesquels elle est utilisée.

Comme le verre est consommé au Québec, trié au Québec, conditionné au Québec, recyclé au Québec et revendu au Québec, il s’agit ici d’un bel exemple d’économie circulaire.

« Je suis très heureux de la signature de ce contrat d’approvisionnement historique et essentiel. L’équipe de SiliCycle est composée de nombreux docteurs en chimie ayant fait leurs études et leur carrière avec ce super matériau qu’est la silice. Le verre, c’est de la silice. On navigue avec RV² Technologies, notre filiale, dans notre champ d’expertise et nous en sommes bien fiers », a déclaré Hugo St-Laurent, pdg de SiliCycle et président de RV² Technologies.

 

« L’annonce d’aujourd’hui est le fruit de près d’une décennie de travail, né d’une idée du Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ), ensuite reprise dans les laboratoires de SiliCycle pour l’améliorer. Le duo Tricentris-RV² Technologies apporte enfin une solution environnementale innovatrice et même exportable », a ajouté Claude Pouliot, directeur général de RV² Technologies.

Le président de Tricentris, par ailleurs maire de la municipalité de Lachute, Carl Péloquin, se réjouit également de ce partenariat:

« Nos efforts en recherche et développement sont récompensés une fois de plus aujourd’hui et nous permettent d’offrir une nouvelle voie de recyclage pour le verre. Avec son projet d’usine de micronisation du verre, le conseil d’administration de Tricentris a su innover et adopter une attitude entrepreneuriale bénéfique pour l’organisme, ses membres et l’environnement. »

Fondée en 1995, SiliCycle est un leader mondial dans le développement, la fabrication et la commercialisation de produits pour la chromatographie, l’analyse et la synthèse organique, ainsi que l’extraction et la purification de molécules issues de diverses biomasses.

Recevant, triant et mettant en marché plus de 215 000 tonnes métriques de matières recyclables chaque année, Tricentris est la plus importante organisation de tri au Québec. L’organisme fait aussi dans la transformation depuis l’ouverture de son usine de micronisation du verre en 2013.

voir la vidéo

Michael Sabia: retour sur Davos 2019

Comme bien des grands argentiers et leaders politiques de ce monde, le grand patron de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) était présent au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, pour l’édition de janvier 2019. Il y fut même conférencier dans un atelier sur l’intelligence artificielle. Dans sa contribution comme conférencier de prestige du déjeuner-bénéfice pour le Carnaval de Québec – organisé par la Chambre de commerce et d’industrie de Québec et présenté par l’Association des chefs d’entreprises du Québec et qui aura réuni 520 convives le 6 février 2019 au Hilton QuébecMichael Sabia fut vite invité à donner son impression générale suite à sa toute fraîche participation à « Davos 2019 ». Et d’un mot il a tout dit. Un mot pesant est sorti de l’exercice!

Le mot qu’il a partagé fut : « incertitude ». Avouant qu’il est donc rentré de Davos « incertain » face à la conjoncture mondiale actuelle.

« Je ne vois pas de récession à l’horizon (…) Les fondamentaux à la base de l’économie mondiale sont bons », a-t-il ensuite argué. Mais son impression clé de son passage au Forum de Davos en 2019 reste le pesant mot : INCERTITUDE.

Juste pour l’Europe, sa liste d’éléments en cause avait effectivement tout pour passablement nourrir un sentiment d’incertitude face à l’avenir immédiat et la difficulté d’un pronostique pour 2019 : « Brexit au Royaume-Uni, gilets-jaunes en France, fin du mandat de madame Merkel en Allemagne, populisme en Italie… »

Plus loin, dans son échange de trente minutes avec son interrogateur sur scène, Clément Gignac, l’ancien ministre québécois récemment devenu économiste en chef chez IA Groupe financier, le pdg de la CDPQ a mieux expliqué le fond de sa pensée, avec une très belle métaphore d’ailleurs, qui peut être résumée ainsi :

Depuis, et suite, à la crise de 2007-8, voire 2009, « l’étoile polaire des marchés » fut la réponse – par la politique monétaire – des grandes banques centrales de la planète. Ce fut le guide, jusqu’ici. Mais il semble bien que cette étape soit derrière, dorénavant. Là, on cherche la nouvelle « étoile polaire », a-t-il exposé en substance, en détaillant au passage que c’est ce qui explique les grands écarts récents à la Bourse, devenue très volatile.

La « volatilité» : c’est d’ailleurs l’autre grand mot clé à retenir de cette importante sortie publique de Michael Sabia.

LE QUÉBEC EN BONNE POSITION

C’est lorsqu’il fut invité à parler spécifiquement du Québec que l’analyse de Michael Sabia a pu se faire plus rassurante, voire encourageante, et offrir une direction.

Effectivement, le Québec a réussi « à assainir ses finances publiques ». Sa performance en 2017 et en 2018 fut bonne; d’ailleurs, pour 2018, la croissance fut au-delà des attentes et même supérieure à la moyenne au Canada… « Et devant un tel acquis, que devrait donc être le prochain grand défi du Québec…? », de lui demander son vis-à-vis : « La productivité » a répondu, sans hésitation, cet homme qui sait très bien compter.

Michael Sabia a aussi beaucoup insisté sur l’importance d’appuyer les nouvelles entreprises et les technologies en devenir (TIC, sciences de la vie, économie propre) et particulièrement face à la « transformation numérique », qu’il perçoit nettement comme un « facteur fondamental » de l’avenir à moyen-long terme. Face à ce grand défi, pour lequel il a proposé – à deux reprises – « d’investir dans la formation continue » et pas uniquement dans l’éducation de base, il a eu une analyse lourde de sens :

« Puisque les États ont failli à bien gérer la mondialisation (…) on doit maintenant se questionner à savoir ce qu’ils feront pour bien gérer la transition numérique », montrant qu’il souhaite, en toute évidence, que les États fassent beaucoup mieux cette fois!

Michael Sabia a également beaucoup insisté sur l’importance d’investir dans les infrastructures. Y voyant un gage de la productivité d’une société et de son économie. Et donnant, en exemple, le cas de la ville de Montréal qui allait « gagner en fluidité » avec le REM (le futur Réseau de transport électrique métropolitain). Un méga-projet dans lequel la CDPQ est le principal investisseur justement.

Faisant lien avec ce dernier aspect, nous vous partageons en complément, dans l’encadré ci-bas, le texte « 5 Cost-Efficient Innovations To Improve The U.S. Infrastructure » que la rédaction du cyberjournal recevait le même jour.

Un chèque de 55 800$ a été remis au Carnaval de Québec.

 

5 Cost-Efficient Innovations

To Improve The U.S. Infrastructure

by Barry Breede

Much has been written about the poor state of infrastructure in the world’s wealthiest nation. From its roads and bridges to waterways and rail systems, the United States has issues requiring hundreds of millions of taxpayer dollars to fix.

Innovation in the form of recycling or repurposing is being implemented as a cost- and environmentally-friendly way to improve segments of the U.S. infrastructure. Some companies and government entities are supporting the turning of outdated materials into useful pieces to the infrastructure equation. Amazon, for example, recently invested $10 million in a Closed Loop Fund project, which targets recycling infrastructure in the U.S.

“In this area of innovation, you consider a product’s whole life cycle, from cradle to grave,” says Barry Breede (www.koppersuip.com), author of Transforming the Utility Pole. “It’s a closed-loop process, and the promise of these developments exemplifies the value and the validity of this kind of innovation.

“For smaller and mid-sized companies, corralling the resources to build a lasting innovation effort is not always an easy task. However, one potential upside is transforming how the business operates. You’re bringing value to the customers and, by contributing to the greater good through helping the infrastructure, you’re bringing value to the general public as well. A win-win.”

Here are five recycle/repurpose innovations that can assist the public infrastructure:

  • Spinning old tires into better roads. Many states don’t have the funding to maintain and repair roads. Magdy Abdelrahman, a civil engineering professor at North Dakota State, is experimenting with using recycled rubber from scrapped tires to help preserve asphalt on existing roads. This would also help the environment; “tire dumps,” which contain roughly 300 million discarded tires annually, can pose environmental concerns.
  • Building walls out of old utility poles.Old poles can be recycled and used as both agricultural and/or building materials. Fence posts and retaining walls are some of the common applications. “If a utility company is stockpiling whole poles, this could be a valid solution,” Breede says. “This is perhaps the most environmentally responsible wood disposal method – and at the same time it’s a boon for building.”
  • Turning bottles into bridges. Places in Europe have been constructing bridges with recycled plastic for a decade. The U.S. has two bridges made of 100 percent recycled plastics. “It makes sense to replace worn-out wood with plastic,” says Breede. “Plastics in construction generally have a longer lifespan. Plastic costs more initially but in the long run it pays for itself.”
  • Converting railroad ties and wood pallets into biomass fuel. “Untreated wood waste, as from pallets and reels you see all over America, makes for excellent biomass fuel,” Breede says. “Local and regional energy providers use biomass facilities as do energy-intensive private industries.” An energy plant in northwest Michigan, powered by renewable biomass fuel, produces much of it from used railroad ties.
  • Drawing methane from landfills. Landfills are not a forgotten wasteland. Breede says landfill recovery gas (LFG), an option in which methane gas is captured from landfills, helps produce electricity while reducing harmful emissions. “The methane gas is an energy source to power turbines and, in turn, the turbines generate electricity for the grid,” Breede says.

“Seemingly mundane products can be the backbone of our infrastructure system,” Breede says. “They may be taken for granted and forgotten, but the job of the innovator is to think about the questions others don’t ask, and hopefully develop solutions.”

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Barry Breede (barrybreede.com), author of « Transforming the Utility Pole », is the chief innovation and marketing officer at Koppers Utility & Industrial Products―a USA leader in the sale of wood utility poles. He leads the company’s efforts in commercializing new business ventures, products, and services.

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