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Suncor parle du chauffage par induction électromagnétique pour remplacer la vapeur pour un projet de sables bitumineux de 160 000 bpj

Suncor Énergie est maintenant la plus importante société énergétique intégrée du Canada : développement et valorisation des sables pétrolifères, production pétrolière et gazière extracôtière, raffinage du pétrole et commercialisation des produits sous la marque Petro-Canada. À titre de membre des indices de durabilité Dow Jones, FTSE4Good et CDP, elle se présente comme une société qui « exploite les ressources pétrolières de façon responsable » et vante son portefeuille croissant de sources d’énergie renouvelable. Suncor est inscrite à l’indice boursier UN Global Compact 100 et sur la liste de Corporate Knights’ Global 100. Souhaitant obtenir l’approbation de l’Alberta pour un nouveau projet de sables bitumineux dans cette province – jusqu’à 160 000 barils par jour – elle a précisé qu’elle « étudierait la possibilité d’utiliser de nouvelles technologies, incluant des solvants volatils et le chauffage par induction électromagnétique » pour remplacer la vapeur d’eau dans la production du pétrole brut. But : utiliser moins d’énergie et moins d’eau. Moyen : innover.

Il s’agit ici du projet Lewis, qui n’a par ailleurs pas encore officiellement été approuvé par Suncor. Mais l’entreprise indique que la construction de sa première phase pourrait commencer en 2024. Et il lui faudra certes encore beaucoup innover pour concrétiser ce qu’elle avance aujourd’hui.

Quand le pétrole s’inspire du lait

Au cours des dernières années, de nombreuses innovations technologiques ont été réalisées pour rendre les procédés de l’industrie des aliments et boissons plus efficaces, moins encombrants, plus sûrs, moins énergivores ou encore, plus respectueux de l’environnement.

Le chauffage par induction électromagnétique consiste à chauffer un produit en le plaçant dans un champ magnétique variable. Il se développe alors des courants de Foucault au sein du matériau qui provoquent son échauffement par effet Joule. D’un point de vue technique, le chauffage peut être direct et la chaleur se développe au sein même de la masse à chauffer ou indirect et c’est une enveloppe (généralement métallique) entourant le produit qui est chauffée par induction. La faible inertie des systèmes permet un réglage précis de la température.

Exemple d’application industrielle : Industrie de la transformation du lait

Type d’entreprise : laiterie au Canada
Application : pasteurisation haute température (procédé UHT)
Date d’installation : 1996
Coûts d’investissement : 855 000 $ (unité de pasteurisation UHT)
Période de recouvrement de l’investissement : 3,3 ans

Résultats : Réduction de la consommation énergétique résultant en des économies de 259 000 $/an.

Avantages technologiques : Par rapport aux méthodes traditionnelles de pasteurisation qui utilisent l’énergie thermique fournie par une chaudière à vapeur, le procédé par induction présente une efficacité accrue de 17 p. 100.

Source : rncan.gc.ca/energie/publications/efficacite/industrie/6844

L’état de la technologie mise en cause reste aussi un sujet ouvert. Il existe bien un brevet que contrôle l’allemande Siemens. L’invention « concerne un inducteur destiné à chauffer une formation géologique, en particulier un gisement d’une substance contenant des hydrocarbures, par exemple un gisement de sable bitumineux, de schiste bitumineux ou de pétrole lourd, par induction électromagnétique, en particulier pour obtenir la substance contenant des hydrocarbures à partir du gisement ». Mais il est tout jeune et ne date que de… 2015.

BREVET « Inducteur et procédé de chauffage d’une formation géologique »
Numéro de publication WO2015176910 A1
Type de publication Demande
Numéro de demande PCT/EP2015/058813
Date de publication 26 nov. 2015
Date de dépôt 23 avr. 2015
Date de priorité 21 mai 2014
Autre référence de publication CA2949555A1, EP2947261A1, EP2947261B1
Inventeurs Dirk DiehlAndreas Koch
Déposant Siemens Aktiengesellschaft, Wintershall Holding GmbH

Source: google.com/patents/WO2015176910A1?cl=fr

Si le projet Lewis se concrétisait, il serait situé à environ 25 kilomètres au nord-est de Fort McMurray, dans le nord de l’Alberta.

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Canada inc : pas un long fleuve tranquille

Le Canada inc, coeur de l’économie canadienne, n’est pas un long fleuve tranquille. Aux premières apparences, bien que les cinq entreprises dominantes ne changent pas de rang cette année en comparaison avec 2015 (RBC, TD, Bell, Scotiabank et Bank of Montreal) et donc que des banques (5) et des sociétés en communication (3) dominent outrageusement le sommet du Top 10, comptant aussi TELUSCIBC et Rogers, que complètent en diversifiant enfin la liste Tim Hortons 9e avec McCain Foods 10e, c’est ensuite que les surprises méritent l’attention, et à plusieurs reprises, avant de terminer le Top 20, dans toutes les informations que l’on trouve avec le récent BrandDirectory que Brand Finance vient de faire paraître.

Remarquons ainsi que :

  • Tim Hortons passe de la 18e à la 9e place malgré une perte de 30% de la valeur de sa marque (3,968 millions $US contre 6,358 en 2015)
  • Desjardins   de la 22e à la 13e
  • CNRL           de la 23e à la 14e
  • Circle K        de la 26e à la 15e
  • Valeant        de la 24e à la 16e

Les pétrolières Enbridge (17e) et Suncor Energy (18e) y subsistent, en perdant sans surprise leur 9e et 14e place, alors que les Brookfield 11e et CN 12e bougent à peine et que deux gros noms du secteur financier ferment ce Top 20 en progression sur l’année précédente : Manulife Financial passant de la 19e à la 11e place et Sun Life Financial de la 21e à la 20e.

L’image des plus importantes entreprises canadiennes a donc changé de nom pour 5 de ses 20 premiers joueurs, en l’espace d’une seule année.

5 exclues au Top 20 du Canada inc.

  • National Bank of Canada :   20e à 22e
  • Bombardier :                           16e à 23e
  • Loblaws :                                  17e à 24e
  • Shaw :                                        12e à 27e
  • Canadian Tire :                       19e à 29e

Notons aussi l’important recule de Magna, qui passe de la 28e à la 38e place de ce classement.

5 meilleures croissances du Canada inc.

Au-delà du mouvement au sein du Top 20, il y a aussi des entreprises qui se démarquent avec un bond de plus de 20 rangs en seulement une seule année; ce dans des secteurs très différents.

Dans la liste des 100 entreprises prisent en compte par Brand Finance, parmi les cinq plus grandes croissances relatives de la valeur de leur marque en 2016 par rapport à 2015, trois ont d’ailleurs leur siège social au Québec dans la région de Montréal :

  • Air Canada ayant gagné 22 rangs en passant de la 56e place à la 34e
  • Metro ayant aussi gagné 22 rangs en passant de la 58e place à la 36e
  • Couche-Tard ayant gagné 16 rangs en passant de la 63e place à la 47e
  • Imperial Oil/Esso gagnant 21 rangs de la 53e place à la 32e
  • D+H gagnant 25 rangs de la 91e place à la 66e

Non, si vous pensez économie canadienne, ce n’est pas l’histoire d’un long fleuve tranquille.

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Source : brandirectory.com/canada-100-2016

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