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L’Union européenne ouvre une porte directe au Québec

Le Québec vient de réaliser une première, en devenant le premier État infranational à l’extérieur de l’Europe à signer une lettre d’intention avec le président du Comité européen des régions (CdR) de l’Union européenne (UE), M. Vasco Alves Cordeiro, en vertu de laquelle les deux parties développeront un partenariat.

« Ce partenariat prometteur avec le Comité européen des régions de l’Union européenne nous permettra d’agrandir notre champ d’influence en Europe et de nous implanter davantage dans le plus important marché économique du monde. Je suis très fière de cette collaboration stratégique qui s’amorce entre le Québec et l’Europe », a expliqué la cosignataire du document le 17 mars 2024 de Mons en Belgique, Martine Biron, ministre des Relations internationales et de la Francophonie du Québec.

La lettre d’intention permettra, par exemple, au Québec de participer aux événements promus par les commissions du CdR. Il pourra plus facilement établir de nouvelles ententes avec les régions et villes d’Europe et échanger sur la transition énergétique et de l’économie verte, dans lesquels l’Europe est pleinement engagée.

Les 18 et 19 mars 2024, Mons, en Belgique, était justement ville hôtesse d’un SOMMET EUROPÉEN DES RÉGIONS ET DES VILLES.

Le Comité des régions regroupe 658 régions et villes européennes issues des 27 pays de l’UE, qui représentent un des plus intéressants marchés au monde avec plus de 448 millions d’habitants. 

Dans un contexte géopolitique tendu, l’UE cherche à établir de nouvelles collaborations avec des nations amies, pour mieux répondre à ses besoins énergétiques, industriels et commerciaux, analyse le communiqué émis le 18 mars 2024 par le cabinet de la ministre.

« Avec cette signature, le Comité européen des régions et le gouvernement du Québec réaffirment le rôle important joué par les collectivités locales et régionales en tant que piliers de nos démocraties et acteurs fondamentaux pour relever les défis qui, au-delà des frontières, affectent nos communautés. Si les deux signataires s’efforcent de travailler plus étroitement sur les questions environnementales et climatiques, l’engagement civique et la participation, je suis convaincu que cette relation aura des retombées significatives tant pour le Comité que pour le Québec, ses institutions et les citoyens qu’ils servent tous les deux », explique pour sa part M. Vasco Alves Cordeiro, président du Comité européen des régions.

La ministre Martine Biron et le président Vasco Alves Cordeiro.

Faits saillants 

  • Rappelons que le budget de l’UE pour la période de 2021-2027 est de 1 216 milliards d’euros.
  • La somme des économies des États membres de l’UE a représenté en 2022 un PIB de 15 905 milliards d’euros.
  • Le Comité européen des régions (CdR) est l’organe de consultation et de représentation des régions et des villes de l’Union européenne.
  • Le Québec pourra participer aux commissions du CdR et suivre les échanges, notamment sur les appels d’offres qui pourraient fortement intéresser les entreprises québécoises ainsi que sur les échanges entre les membres sur les enjeux environnementaux et climatiques, et les domaines culturel et éducatif.

Le Duo Franco-Allemand sauvera-t-il l’Union européenne?

Les plus pessimistes des analystes, voire ceux qui aiment alimenter les nouvelles sensationnelles, se pressent pour grand nombre de prévoir la poursuite de la dislocation et l’effondrement, jusqu’à sa disparition, de l’Union européenne. Cette exceptionnelle aventure politique, devenu l’UE que l’on connait présentement, déjà sonnée par le départ récent du Royaume uni, et actuellement en pleine gestion de crise avec la pandémie de la COVID-19. Rappelons pourtant tout de suite que cette insulaire Angleterre et autres territoires du royaume des Anglais n’était pas, elle même, parmi les États fondateurs aux Traités de Rome des années 1950 lors de la naissance des Communautés européennes (CEE). Si l’UE existe aujourd’hui, c’est bel et bien à cause de la bonne entente entre Paris et Berlin (Bonn à l’époque). C’est fondamentalement le ciment franco-allemand qui fait dépendre tout, ici. Or c’est justement ledit duo qui vient de répondre à l’appel. Sauvegardera-t-il l’Europe unie, qui évolue et progresse depuis plus d’un demi siècle de paix et de coopération sur ce continent compliqué?

« L’Allemagne et la France ont fait le bon choix en présentant une proposition commune pour réagir à la crise du Covid-19 au niveau de l’Union européenne. La création d’un fonds européen ayant pour but de stimuler la reprise économique est un signal fort de la capacité de l’Europe à se mobiliser et de la solidarité entre Européens », a expliqué, de Munich, par communiqué le 19 mai 2020, le président de l’Institut ifo, Clemens Fuest.

L’observateur et analyste spécialisé allemand souligne notamment que: «L’élément important réside dans le fait que les dépenses financées grâce à ce fonds offrent une plus-value par rapport aux programmes lancés individuellement par les pays-membres ». Une plus-value qui pourra notamment se concrétiser à travers un effet d’assurance et de stabilisation.

Il est de toute évidence de l’intérêt de l’Europe entière de soutenir les pays européens les plus gravement atteints par la pandémie. Et on peut aussi rappeler qu’il existe un besoin considérable d’investissements dans des infrastructures transfrontalières dans plusieurs régions de l’Europe communautaire.

Mais Clemens Fuest insiste surtout sur un fait spécifique du fonds annoncé :

« Il est très important que le financement du fonds au moyen de nouvelles dettes reste une exception et qu’il soit assorti d’un plan de remboursement. Ce remboursement ne devrait commencer qu’après l’arrivée d’une reprise économique. L’augmentation des dettes publiques rendue indispensable par la crise du Covid-19 devra être suivie de l’établissement d’une perspective crédible de réduction des taux d’endettement en Europe ».

On le constate donc bien, il y a une vision allemande de la gestion européenne. Et il faudra voir maintenant comment Paris d’abord, mais les autres piliers que sont Madrid, Rome et le Benelux également, agiront et alimenteront le fonds annoncé.

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À très exactement 12 mois du Brexit… que penser ?

La commotion du résultat du référendum du 23 juin 2016 au Royaume-Uni confirmant le processus de sortie de ce pays de l’Union européenne (baptisé « Brexit ») laissa ensuite flotter des mois de questionnement, voire de requestionnement. Mais lorsque le 29 mars 2017 la lettre de notification au président du Conseil européen lui fut parvenue, il n’y avait plus de doute : l’application de l’article 50 du traité de l’Union se confirmait. S’ouvrit alors la période statutaire de deux ans pour conclure les négociations de sortie. Avec mars 2018, qui se termine demain, nous sommes donc très exactement à mi parcours dudit deux ans. Ce sont donc les douze mois à partir d’actuellement qui détermineront l’avenir de l’économie du Royaume-Uni (R-U). Et peut-être aussi de l’Union européenne (UE)! Voyons-voir…

Première grande question : y aura-t-il aussi un nouvel accord d’association… associé à la sortie officielle du R-U de l’UE? Ce triller, qui se joue parallèlement, a son propre cadre d’opération. Car s’il y a le « Comment sortir le R-U de l’UE? », se pose aussi la question de comment organiser ensuite la relation commerciale entre les deux parties…

Car au-delà de techniquement réussir « le détricotage des relations complexes liées à l’appartenance à l’Union européenne », comme en parle Vincent Vicard*, ce « tricotage » n’est pas rien, parce qu’il est devenu un véritable marché unique, et que le R-U en sortira.

L’IMPORTANTE VARIABLE « UNION DOUANIÈRE »

Bien que le R-U n’était pas des fondateurs du départ (du 25 mars 1957) avec les Traités de Rome instituant par exemple la Communauté économique européenne (CEE), il « tricote » son appartenance depuis 1973. Et institué grâce à l’Acte d’union signé en 1986, visant le « marché unique », l’aboutissement de l’Europe communautaire jusqu’à l’union douanière européenne est devenu une complexe réalité, solidement liée, sur les quatre fondamentaux que sont le libre accès des marchandises, des services, des personnes, des capitaux, et ce entre tous les pays membres de l’UE.

Il y aura donc eu 1973-2019 : l’Union européenne avec le R-U.

Et on sait aussi, déjà, que l’après ne ressemblera pas aux relations commerciales qu’a cette UE avec ses autres voisins immédiats.

Pourquoi?

Parce qu’est déjà connue – et il s’agit du plus gros morceau du casse-tête – la volonté affirmée par Londres de récupérer la souveraineté sur la politique commerciale, avec notamment la capacité à signer des accords commerciaux avec d’autres pays. Ceci nécessitera donc la sortie du R-U de l’union douanière qu’est le « marché unique » européen. Donc, particulièrement, le retour de sa capacité à jouer les barrières non-tarifaires aux échanges (en passant, la bête noire de l’efficacité du système commercial international depuis les récentes années…)

S’il y a un accord R-U/UE, il ne sera donc pas semblable à celui TurquieUE, ni à l’Espace économique européen (EEE) impliquant l’Islande, la Norvège et le Liechtenstein.

À l’analyse, on doit davantage attendre un accord commercial global de type classique, tel que l’AECG récemment signé entre le Canada et l’UE. (Une alternative pourrait être le modèle « à la pièce » de l’Accord Suisse-UE, mais Bruxelles a, devant Londres, déjà annoncé sa position de principe sur l’indivisibilité des quatre fondamentaux de son « marché unique » : libre accès des marchandises, des services, des personnes et des capitaux.)

Mais hors union douanière, que seront ces possibles nouvelles barrières non-tarifaires aux échanges à partir d’avril 2019 entre le R-U et les 27 de l’UE ? Voila une sous-question à la première grande question qui est très lourde de conséquences.

Au minimum, ce sera la réalité de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui s’appliquera. Même sans un nouvel accord commercial R-U/UE, toujours membre de l’OMC, le R-U en sera. Il devra d’ailleurs, conséquemment, redéfinir ses « listes de concessions » – à moins de décider de dupliquer celle de l’UE – pour établir ses relations avec ses partenaires de l’OMC, bref le reste du monde ?

Pourquoi l’enjeu de l’impact des barrières non-tarifaires aux échanges est très important dans l’équation ? Soyons très concret : qu’arrivera-t-il pour la production des futurs avions d’Airbus qui actuellement passe, outre par les sites en Allemagne, en Espagne et en France, par le site de Filton, au R-U ?

Il faut ici comprendre qu’en situation de « marché unique » – d’union douanière – le gain passe largement par la diminution, voire la disparition, des barrières non-tarifaires aux échanges, telle que l’absence de formalités douanières, telle que l’harmonisation de normes qui éliminent donc les coûts de certification, etc. Ce qui fait que le marché unique crée « (…) près de trois fois plus de commerce entre pays membres que ne le fait un accord commercial régional classique » (selon Mayer, Vicard et Zignago; 2017).

Trois fois plus de commerce…

Ce choix de Londres de vouloir récupérer sa pleine souveraineté commerciale à travers le Brexit est donc majeur, alors qu’il n’est pas du tout obligatoire (rappelons-nous les accords TurquieUE et avec l’EEE).

Éventuellement, il coûtera des emplois à Filton.

UN COÛT SIGNIFICATIF, SURTOUT POUR LONDRES… ET L’IRLANDE

Il en coûtera… Justement, peut-on, dès à présent, évaluer l’impact économique de ce Brexit-là?

Oui.

« Dans le cas où  le Royaume-Uni et l’UE s’accorderaient sur un accord commercial classique après le Brexit, on peut estimer qu’à long terme le commerce extérieur britannique diminuera de 36% avec l’UE et augmentera de 12% avec le reste du monde, de sorte que son commerce total diminuera de 14% » (encore selon Mayer, Vicard et Zignago; 2017).

La même évaluation, cette fois selon l’impact sur le produit intérieur brut (PIB), donne -1,8% comme coût du Brexit à l’économie du R-U, voire -2,5% si une absence d’accord ne faisait appliquer que le cadre de l’OMC (mais c’est comparativement -0,3% ou -0,5% pour l’UE globalement).

On voit donc ici (entre -2,5% et -1,8% du PIB) l’incitatif important pour Londres de s’entendre avec Bruxelles pour avoir un accord commercial pour l’après Brexit rapidement. Incitatif qui est, par ailleurs, presque similaire pour le cas spécial de l’Irlande, géographiquement piégée, qui se voit prédire le même ordre de grandeur de contre-coûts dans les deux cas de figure. Alors que le poids de ce commerce R-U/UE pour l’Union, globalement, n’est évidemment pas du tout du même ordre ; et que les coûts, ici évalués en moyenne entre -0,3% ou -0,5% du PIB, voire seulement -0,2 pour les gros pays que sont la France et l’Allemagne, ne mettent pas la même pression à négocier rapidement à Paris, Berlin et Bruxelles.

Quelles seront les règles commerciales en avril 2019 entre le R-U et les 27 de l’UE? À 12 mois du Brexit, la réponse à cette question est impossible à prédire avec justesse. D’abord, il y aura le poids de l’entente de négociation de sortie. Ensuite, il faut rappeler que le Canada ou la Corée du Sud avaient mis 7 à 8 ans de négociations avant de concrétiser leur accord de commerce classique avec l’UE. C’est dire comment l’ombre du « plancher » OMC plane lourdement sur l’immédiat post-Brexit.

Finalement, sentez-vous sagement invités à retenir que 12 mois en politique, c’est une éternité !

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* Vincent Vicard est économiste au Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII), Paris (voir : L’économie mondiale 2018, un livre publié par le CEPII).

Source de l’image: www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-le-brexit-les-medias-et-un-sondage/

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Tourisme durable : accord OMT-Union européenne

C’est la promotion du tourisme durable dans toute l’Europe qui constitue l’élément central d’un accord signé le 28 février 2018, à Bruxelles, entre l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) et le Parlement européen, donc au nom de l’Union européenne.

L’OMT et le Parlement européen s’emploieront à promouvoir les bonnes pratiques et l’échange de savoir et d’expériences sur le terrain. L’accord intervient dans le contexte de la célébration de l’Année européenne du patrimoine culturel, en 2018, et offre la possibilité de souligner l’importance du tourisme culturel, lequel représente, à l’évidence, un remarquable atout touristique des pays de l’Union européenne.

Au cours de sa visite officielle à Bruxelles, le secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a aussi rencontré les représentants du Manifeste européen du tourisme.

Dans ces prises de parole, il a insisté sur la nécessité de « renforcer l’intégration, la connectivité et la technologie pour maximiser la contribution du tourisme à la création d’emplois et à la croissance dans l’Union européenne ».

2018 : ANNÉE DU TOURISME UE-CHINE

Et lors de la Journée parlementaire de célébration de l’Année du tourisme UE-Chine, M. Pololikashvili a déclaré que : « Cette année est l’occasion de faire de l’Europe la destination mondiale de premier choix pour les touristes chinois et de favoriser, grâce au tourisme, une meilleure compréhension entre l’Europe et la Chine ».

Selon la Commission européenne du tourisme, les touristes chinois ont été 12,4 millions à visiter l’Union européenne en 2017. Compte tenu de ces chiffres – plus d’un million de touristes chinois par mois en moyenne – et des perspectives de croissance, le poids du tourisme chinois dans l’UE est un facteur important pour le développement du tourisme en Europe et les relations bilatérales avec la Chine.

EUROPE : 1e DESTINATION MONDIALE

Première destination touristique au monde, l’Europe reçoit la moitié du total mondial des arrivées internationales (avec 1,3 milliard de voyageurs). En 2017, le tourisme international en Europe a connu une croissance de 8%, ce qui est un point de pourcentage de plus que la moyenne mondiale. La destination Europe a ainsi pu atteindre un total de 671 millions de touristes.

 « Au cours des 10 prochaines années, le tourisme peut créer plus de 5 millions de nouveaux emplois, notamment parce que le nombre de touristes devrait doubler pour atteindre plus de 2 milliards. L’Europe ne doit pas laisser passer cette opportunité. Grâce à la croissance du tourisme, nous pouvons offrir de réelles perspectives aux nouvelles générations et dynamiser les secteurs stratégiques de l’économie tels que le transport, le commerce, le luxe, la construction navale, la construction, l’agroalimentaire et les industries culturelles et créatives », a pour sa part déclaré le président du Parlement européen, Antonio Tajani.

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Liens :

www.tourismmanifesto.eu

www.etc-corporate.org

Tendances du tourisme à court terme dans l’Union européenne, février 2018

Programme régional de l’OMT pour l’Europe

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Après l’Europe, un accord avec la Chine pour le Canada ?

Alors qu’un quart des produits canadiens entraient sur le marché UE librement, c’est dorénavant presque 100% (en fait 98%) qui entreront sans frais de douane à partir d’aujourd’hui dans tous les pays de l’Union européenne. Oui, c’est en ce 21 septembre 2017 qu’entre officiellement en force et application l’accord historique de commerce CanadaEU. Mais la Chambre de commerce du Canada a déjà la tête ailleurs : elle surveille l’intensification des négociations avec la Chine.

En publiant en ce mois de septembre 2017 sa « Liste de contrôle du milieu des affaires canadien pour l’avancement des négociations commerciales avec la Chine », la CCC met en évidence le fait que le Canada s’engage dans de telles discussions commerciales, alors qu’elle plaide « en faveur d’une stratégie à plus long terme visant à atteindre des succès plus ambitieux, ainsi que d’une plus grande portée que le doublement du commerce. »

« (…) au cours des récentes années, le reste du monde s’est donné pour priorité de bâtir des liens plus forts avec la Chine, alors que le Canada a semblé être ambivalent à l’égard de sa relation, ce qui signifie que nous avons perdu notre avantage concurrentiel », analyse le document.

 

« Des problèmes importants doivent maintenant être résolus. Parmi ceux-ci, le Canada doit intensifier son partenariat économique avec la Chine, la deuxième économie mondiale, devancée uniquement par les États-Unis, et qui abrite un cinquième de la population mondiale. »

La CCC expose que des analystes ont calculé qu’un accord commercial avec la Chine pourrait améliorer le produit intérieur brut du Canada de 7,8 milliards de dollars d’ici 2030, en plus de générer 25 000 nouveaux emplois. Mais son souhait est que le Canada ne se satisfasse pas d’un simple ALE. Elle fait nombres de recommandations en ce sens.

Accord de libre-échange entre la Chine et l’Australie

Elle prend aussi bonne note de l’expérience récente de l’Australie : L’Accord de libre-échange entre la Chine et l’Australie (ChAFTA) est entré en vigueur le 20 décembre 2015. En 2015-2016, la Chine a consommé plus de 25% des exportations totales de l’Australie, faisant de la Chine le marché étranger le plus important de l’Australie pour l’agriculture, les ressources et les services. Elle affirme qu’un certain nombre de leçons peuvent être tirées par le Canada.

http://dfat.gov.au/trade/agreements/chafta/pages/australia-china-fta.aspx

L’ANNÉE 2016 A ÉTABLI UN RECORD EN MATIÈRE D’INVESTISSEMENTS CHINOIS À L’ÉCHELLE MONDIALE

Dalian Wanda a payé 3,5 milliards $US pour une participation de contrôle dans le studio d’Hollywood à l’origine de Godzilla et Monde jurassique, dans la plus grosse transaction de cinéma à ce jour pour une entreprise chinoise.

• Le géant de l’électroménager chinois, Midea, a acquis près de 95 % de l’entreprise de robotique allemande, Kuka.

• Des investisseurs chinois ont versé plus de 2 milliards $US à des équipes de football européennes depuis le début de l’année 2015.

• Le 3 février 2016, ChemChina a annoncé une offre en numéraire afin d’acquérir Syngenta pour une valeur de plus de 43 milliards $US, l’acquisition étrangère la plus importante à ce jour par une entreprise chinoise… L’acquisition de ChemChina permettra la continuité stratégique et des investissements à long terme en innovation par Syngenta, ainsi que la poursuite de son expansion et sa présence dans les marchés émergents comme la Chine. Selon les modalités de la transaction proposée, Syngenta restera Syngenta, une entreprise internationale dont le siège social est en Suisse. En plus de son portefeuille de protection des récoltes, de traitement des semences, de technologies de semences et de traits, ainsi qu’une attention particulière à l’amélioration de la productivité et de l’efficacité des ressources sur les fermes, Syngenta mettra à profit son expérience et son savoir-faire pour la promotion des normes environnementales les plus strictes et pour l’encouragement de communautés rurales prospères.

• Au début de l’année 2017, le Canada approuve l’acquisition d’une participation majoritaire d’un milliard de dollars par l’entreprise Anbang Insurance, dans celle de Retirement Concepts basée à Vancouver.

La Chambre de commerce du Canada est l’association de gens d’affaires la plus importante et influente du Canada. À ce titre, elle est le lien principal entre les entreprises et le gouvernement fédéral canadien. Forte d’un réseau de plus de 450 chambres de commerce, qui représentent 200 000 entreprises de toutes les tailles, de tous les secteurs de l’économie et de toutes les régions. Adriana Vega, directrice principale, Politiques internationale de la CCC aura la Chine en tête pour encore bien des mois.

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