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St-Georges / Val-d’Or : un jumelage qui semble une 1ère au Québec

Le jumelage de villes veut habituellement rapprocher deux communautés qu’une grande distance géographique sépare. Ils sont généralement internationaux. C’est aussi une forme de partenariat importante, une sorte de mariage qui veut durer dans le temps. Le jumelage que les deux villes québécoises de St-Georges de Beauce et de Val-d’Or viennent de conclure mérite donc d’être raconté. Sommes-nous devant une nouvelle tendance?

Pour Claude Morin, le maire de la ville beauceronne, ça semble une première au Québec : « J’ai cherché et je n’ai pas encore trouvé rien de comparable! » Chose certaine, difficile de penser que ce n’est pas la première fois qu’un mariage entre deux villes au Québec s’officialise par SKYPE…, mais débutons donc par le début!

ST-GEORGES HOTESSE DU CONGRÈS DE L’UMQ

C’est parce que la Ville de Saint-Georges était hôtesse du dernier congrès de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) que la maire de Val-d’Or, Pierre Corbeil, se retrouva à effectuer une visite formelle de la capitale régionale de la Beauce, à l’automne de 2014. Lorsqu’on lui partageait les préoccupations et défis de St-Georges, il avait l’impression qu’on lui parlait de sa propre ville.

« Il est tombé en amour avec notre ville », résume maintenant Claude Morin, qui connaissait déjà Pierre Corbeil parce qu’ils ont été en même temps députés à l’Assemblée nationale du Québec. « En janvier, il m’a envoyé une lettre plus officielle. Nous avons aussi concrétisé le jumelage via une séance SKYPE. »

Le jumelage en est maintenant à l’étape du voyage de noce. Une délégation de 14 personnes de Val-d’Or s’est rendue en autobus pour rencontrer pendant deux jours les gens de St-Georges (c’était début septembre). Et pas question de faire traîner les choses, c’est dès la semaine prochaine que le maire Morin s’envolera à la tête de sa délégation de neuf personnes pour rendre la pareil et mieux découvrir Val-d’Or. « En nolisant un avion, ça nous coûte le même prix qu’en autobus », nous raconte-il, fier de son efficacité, d’autant plus que St-Georges comme Val-d’Or possèdent un aéroport régional.

OUI À VAL-D’OR; NON À LA CHINE

Le maire Claude Morin nous parlait donc de son tout jeune jumelage sans avoir terminé son voyage de noce, mais il était très enthousiaste pour la suite : « Je suis très positif avec ça. Nous sommes deux villes très comparables. Val-d’Or c’est la 33e ville par sa population au Québec et, nous, nous sommes 34e. On vit les mêmes problèmes! » (Soit environ 32 000 citoyens chacune.)

Cette initiative des deux villes québécoises est notamment à mettre en contexte avec le fait que St-Georges a récemment décliné une demande d’une ville de Chine pour le même genre de partenariat. Mais le maire Morin ne se voyait pas vraiment en jumelage avec une ville chinoise dépassant sept millions d’habitants, ce sans parler de la barrière de la langue. La demande de jumelage a donc été déclinée.

St-Georges n’étant d’ailleurs pas néophyte en matière de jumelage international, car elle en vit un depuis plus de dix ans déjà avec une ville de France : Lisieux (Sainte-Thérèse de Lisieux).