sommaire

Exclusif
Direction de l'Observatoire québécois de la mondialisation
La ministre Beaudoin cherche encore la perle rare

par Daniel Allard

Les tenants et aboutissants de la mise en place d'un observatoire de la mondialisation à Québec sont de plus en plus précis. Cette initiative du gouvernement du Québec, prise en continuité avec la tenue à Québec du Sommet des Amériques, en avril 2001, est présentement à l'étape du projet de loi devant l'Assemblée nationale. Mais ce n'est qu'à la session d'automne que les députés pourront l'adopter. La marraine de l'observatoire n'attendra pas dans l'inaction pour autant. Des locaux seront trouvés et des équipements achetés dès cet été. Mais ce que cherche surtout Louise Beaudoin, officiellement ministre des Relations internationales, Responsable de l'Observatoire de la mondialisation, c'est la perle rare qui prendra la direction de l'observatoire.

Questionnée à ce sujet alors qu'elle rencontrait les membres du Cercle des relations internationales de Québec, le 12 juin dernier, la ministre avouait que c'était actuellement son principal problème: « Je ne sais pas encore qui dirigera l'observatoire. Ce n'est pas évident à trouver ».

EN QUETE D'UNE MONDIALISATION MAITRISÉE

On sait cependant qu'un conseil d'administration de 22 personnes sera responsable de ses opérations. Un c.a. qui inclura nécessairement trois députés, tout comme trois jeunes de moins de 35 ans. Deux étrangers, un de l'Amérique du Nord et un autre hors Amérique, en ferons également parti. Deux fonctionnaires y représenteront le gouvernement du Québec, mais ils y seront sans droit de vote.

« L'observatoire n'est pas un centre de recherche. Il faut le voir comme un lieu d'échange où la recherche se fera par impartition, un lieu qui apportera plutôt de la valeur ajoutée par la vulgarisation et la diffusion », précise Louise Beaudoin. Car il n'est pas question que les travaux de l'observatoire entrent en compétition avec les centres de recherche des universités du Québec.

Sa préoccupation primordiale sera de mieux informer et documenter les Québécois sur les enjeux de la mondialisation. L'organisme déposera entre autres, annuellement, un rapport au Parlement. Et choisira d'autres moyens pour diffuser des synthèses, des analyses, animer des débats publics.

L'objectif est d'être opérationnel le 1er janvier 2003. Mais l'organisme sans but lucratif qu'il sera officiellement verra le jour dès cet été. L'observatoire comptera annuellement sur un budget de 2 millions $ en vitesse de croisière. Après une période de doute, il est maintenant acquis que le siège de l'observatoire sera établi à Québec. L'ensemble du Québec sera cependant invité à contribuer et à s'impliquer dans cet effort collectif original d'appropriation d'un enjeu mondial, qui ne cache pas sa prétention d'essayer d'atteindre l'objectif d'une mondialisation maîtrisée.

Une « mondialisation maîtrisée », voilà d'ailleurs une savoureuse expression-choc à mieux définir qui donnera déjà son lot de travail aux premiers membres de l'observatoire.

AUTRE MÉGA PROJET DE RECHERCHES SUR LA MONDIALISATION

Le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada avait annoncé, précédemment en 2002, un investissement de 2,5 millions $ visant à examiner les phénomènes de mondialisation. Une recherche dirigée par un professeur de sciences politiques de l'Université McMaster d'Hamilton en Ontario, William Coleman, qui fera appel à des chercheurs de treize universités canadiennes et de seize établissements étrangers. La recherche veut notamment tenter de répondre à des questions sur l'impact de l'Organisation mondiale du Commerce et des sommets du G8 sur les politiques nationales des pays.

CRÉATION DE L'OBSERVATOIRE SUR LES ÉTATS-UNIS

Parallèlement à sa préoccupation plus globale sur la mondialisation, Louise Beaudoin, à titre de ministre d'État aux Relations internationales du Québec, conjointement avec le doyen de la Faculté de science politique et de droit de l'UQAM, M. Jacques Lévesque, a inauguré, le 3 juin dernier, la création de l'Observatoire sur les Etats-Unis. Cette initiative de l'Université du Québec à Montréal est un regroupement multidisciplinaire et interuniversitaire de chercheurs qui analysent les États-Unis sous plusieurs dimensions: politique étrangère, sécurité internationale, économie et commerce ainsi que politique extérieure. L'Observatoire est présidé par Louis Balthazar, professeur associé au Département de science politique de l'UQAM, et dirigé par Charles-Philippe David, titulaire de la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques.

Après une couverture remarquée de la dernière campagne présidentielle américaine et des événements du 11 septembre, la création de l'Observatoire permettra de mobiliser les connaissances des américanologues du Québec, de contribuer à la formation des étudiants, chercheurs, intervenants et décideurs sur les réalités américaines et de les commenter dans les médias. L'Observatoire sur les États-Unis organisait d'ailleurs une conférence inaugurale sur l'antiaméricanisme, le 3 juin à l'occasion de son inauguration officielle. En plus de M. Balthazar, deux autres experts de renom y présentaient une conférence : Edward Cody, journaliste au Washington Post, et Dominique David, directeur des études de sécurité à l'Institut français des relations internationales.

À l'occasion de l'inauguration, le doyen de la Faculté de science politique et de droit annonçait également la création, à l'automne 2002, de l'Institut d'études internationales, qui donnera à Montréal, métropole internationale, un grand centre d'excellence en recherche et en formation dans le domaine des affaires internationales. Cet institut rassemblera les nombreuses forces reconnues de l'UQAM dans ce domaine : le Centre Études internationales et mondialisation (CEIM), la Chaire Raoul-Dandurand et trois chaires de recherche du Canada, soit la Chaire de relations internationales, la Chaire en Mondialisation, citoyenneté et démocratie et la Chaire sur politique extérieure et de défense du Canada. Plus de 30 professeurs-chercheurs, majoritairement de la Faculté de science politique et de droit, sont aussi rassemblés dans de nombreux groupes de recherche spécialisés et complémentaires, et plusieurs d'entre eux enseignent dans les programmes de baccalauréat et de maîtrise en relations internationales et droit international qui sont au cœur du volet de formation de l'Institut. Des professeurs-chercheurs des trois autres universités montréalaises sont membres de ces unités de recherche et l'UQAM entend développer l'Institut d'études internationales sur une base interuniversitaire.

 

La Chaire UNESCO-Bell
inaugure de LaRis

La Chaire UNESCO-Bell en communication et développement international de l'UQAM a inauguré, le 10 juin 2002, le Laboratoire de recherche en ingénierie sociale (LaRIS). C'est le recteur de l'Université du Québec à Montréal, Roch Denis, qui a annoncé le lancement du LaRIS, une initiative de Magda Fusaro, chercheure principale et de Jean-Paul Lafrance, titulaire de la Chaire UNESCO-Bell. Le Laboratoire voit le jour grâce à une subvention de 500 000$, octroyée par les Laboratoires universitaires Bell, ce qui portera la contribution globale de Bell Canada aux activités d'enseignement et de recherche de l'UQAM à près de 2 400 000$ depuis 1994.

La philosophie du laboratoire s'appuie sur le fait que l'évolution des communications n'est plus uniquement liée à l'avancée des technologies, mais bien à l'évolution des besoins des individus et des groupes formant la société. Les grandes entreprises de télécommunications sont généralement technology driven puisque leurs investissements sont dirigés vers la recherche et le développement dans le domaine des technologies. Selon le LaRIS, les entreprises gagneraient à adopter une approche plus sociale, ce qui constituerait une valeur ajoutée. C'est en analysant les nouveaux usages des technologies de l'information et des communications (TIC) que les recherches du laboratoire seront utiles aux entreprises. Les chercheurs du LaRIS auront comme tâche première d'analyser les comportements des utilisateurs des systèmes de communication.

La Chaire UNESCO-Bell en communication et développement international située à l'UQAM, a été créée en 1989. L'un de ses mandats consiste à assurer le rapprochement entre les milieux de la pratique communicationnelle, de l'industrie spécialisée, de la recherche et de la formation en communication. La Chaire encourage les échanges ainsi que les recherches conjointes entre les intervenants de différentes cultures, qu'ils soient preneurs de décisions, professeurs, chercheurs ou encore praticiens.

En plus d'inaugurer un laboratoire de recherche en ingénierie sociale, la Chaire UNESCO-Bell en communication a également annoncé la parution d'un ouvrage de messieurs Jean-Paul Lafrance et Pierre Brouillard, chercheur associé. Le livre, intitulé Le commerce électronique : y a-t-il un modèle québécois ?, est publié aux Presses de l'Université du Québec. Il trace un portrait réaliste et documenté sur la mise en place et le fonctionnement du commerce électronique dans les entreprises québécoises.

Accueil

Rubriques

Éditorial :
À quoi rêvent les nouveaux élus de Québec?
Billet : par Claude Dubois
Bottin ressources
Enjeu Kyoto
Eau du monde
Profil d'entreprise: Atrium

R&D Défense (Valcartier)
Le Parc techno informe
La SPEQM informe

Chaudière-Appalaches EXPORT informe
Opp. d'affaires/Calendrier
Nouvelles des OIG/OING
Export alerte
Courrier
Droit
Intelligence d'affaires et technologie: Internet et télévision, le sondeur est assis dans le salon avec vous

Affaires européennes: Montée de l'extrême droite en Europe : frein momentané aux avancées de l'Union européenne

Mot du dél. général du Québec: Tokyo
Jumelages de la Ville de Québec
Où va la population mondiale ?
Répertoire environnemental de Québec

Québec PME
Portrait économique trimestriel du Québec métro
Quoi faire à Québec?  
English Québec
World News Connection
QUÉBEC DANS LE MONDE
SORIQ
Cercle Québécois des Affaires Internationales
Association des économistes du Québec
TROUVEZ vos avocats
TROUVEZ vos services financiers
TROUVEZ vos comptables
TROUVEZ votre maison de commerce
TROUVEZ votre transitaire
TROUVEZ le monde

La mondialisation au jour le jour
InfoNATION
Féd. mondiale des asso. de maison de commerce
Partenariat Québec France
Livres reçus