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Commerce Monde

L'EAU DU MONDE

Le contenu rédactionnel de COMMERCE MONDE accorde une attention particulière aux enjeux environnementaux depuis toujours. Un choix éditorial que nous justifions par les conséquences qu'ont les comportements des acteurs du commerce mondial sur la qualité globale de la vie sur Terre. Depuis son lancement, en septembre 1997, le cyberjournal présente une chronique sur l'environnement. La UNE de son #2 présentait un dossier sur L'exportation d'eau en vrac. D'autres articles au SOMMAIRE des #3, #5, #12 et #15 ont poursuivi la couverture journalistique du même sujet. Un Répertoire environnemental de Québec est accessible gratuitement en UNE depuis le #10.

Depuis son #17, le cyberjournal a choisi de cibler des facettes très concrètes de l'enjeu environnemental, dont celle de l'eau, de sa valeur et de son prix à travers le monde. Parce que l’eau, c’est la vie !

Le 10 décembre 2003 est devenu un " jour historique "
Proclamation de la Déclaration du Droit humain à l'eau

par Daniel Allard

Une soixantaine de parlementaires, d'élus locaux et de scientifiques émérites se sont réunis à Rome, en Italie, le 10 décembre 2003, pour signer et proclamer solennellement, en tant que citoyen du monde, une Déclaration portant sur la reconnaissance du droit à l'accès à l'eau potable pour tous, en bref du " Droit humain à l'eau ".

L'eau ne fait pas partie des 38 droits humains de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, vieille de déjà 55 ans (elle fut adoptée au sortir de la Deuxième Guerre Mondiale, en 1948). " Ceux qui s'opposent à ce que l'eau devienne un DROIT HUMAIN soutiennent que l'eau est plutôt un BESOIN VITAL explicite - donc que l'on n'a pas besoin de reconnaître - que chaque humain a la responsabilité individuelle de satisfaire. Ce n'est pas, selon eux, un DROIT, donc quelque chose que collectivement l'humanité doit garantir. " Toute l'actuelle bataille de l'eau est là, explique ainsi Ricardo Petrella, secrétaire de l'Association pour un contrat mondial de l'eau, dans l'entrevue radiophonique qu'il accordait le jour même de cette journée historique (c'est aussi le 10 décembre que la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme fut adoptée en 1948), de Rome, à Ninon Lessard, animatrice du matin de la station CKRL de Québec.

LES PROMESSES NON-TENUES DU DERNIER G8, CELUI D'ÉVIAN

" (...)Le G8 d'Évian n'a finalement rien fait dans le dossier de l'eau... 30 000 personnes par jour continuent de mourir des conséquences du non-accès à une eau potable... UN SCANDALE ", a ajouté monsieur Petrella, qui fait aussi la promotion de la mise en place d'un Fonds mondial coopératif de l'eau.

" Qu'on perçoive
qu'un petit centime sur chaque bouteille,
le " Centime de la Paix "...
ce sera déjà un pas
dans la bonne
direction "

" La richesse mondiale est de 33 000 milliards de $. Il n'en faudrait que 40 G$/an en APD (Aide Publique au Développement) pour régler le problème de l'accès à l'eau potable [sur la planète]... C'est bien peu comparativement aux 337 G$ que consacre l'Occident pour maintenir l'actuel système mondial en agriculture qui maintient la richesse aux plus riches ; bien peu comparativement aux 1100 G$ consacrés à l'industrie militaire et de la lutte au terrorisme. "

" Commençons par ne prendre qu'un centime... L'eau minérale (en bouteille) coûte entre 300 et 2000 fois plus que l'eau du robinet. Que nos gouvernements perçoivent qu'un petit centime sur chaque bouteille, le " Centime de la Paix ", le " Centime du développement durable ", qu'importe son nom, et ce sera déjà un pas dans la bonne direction ", concluait Ricardo Petrella.


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Commerce Monde #39