La « Conférence canadienne sur le cannabis » : un regard sur le volet pharmaceutique de l’industrie, à Québec, le 10 octobre

Grosso modo une année après l’entrée en vigueur de la vente légale de la marijuana à usage récréatif au Canada, les initiatives se bousculent pour faire un premier bilan, analyser les résultats autant que les opportunités restantes, et poursuivre la mesure du défi. Un gros mois d’octobre en perspective, quoi! Et à Québec, c’est une société privée toute seule qui lève la tête pour afficher son leadership parce qu’elle vient notamment d’ajouter quelque 20 millions $ d’infrastructures et d’équipements très pointus à ses capacités de production. N’ayant aucune gêne à viser l’entier marché canadien sans délai, elle donne donc rendez-vous, le 10 octobre, pour sa 1er « Conférence canadienne sur le cannabis », qui portera évidemment un regard sur les volets pharmaceutique et para-pharmaceutique de l’industrie, car ladite compagnie c’est SiliCycle.

Silicycle, cette belle « succes story » installée depuis plus de 20 ans dans le Parc technologique du Québec métropolitain (PTQM) et qui fonce maintenant avec PurCann Pharma, sa nouvelle division qu’elle consacre à l’extraction et à la purification de molécules issues du chanvre et du cannabis. Et pas les mains vides : la capacité de transformation de l’usine pourra maintenant atteindre 15 000 kg par jour. Objectif : vite devenir leader canadien. Moyen : ici s’imposer sans attendre… Là l’initiative d’organiser l’événement du 10 octobre.

« Nous constatons un engouement pour la production de cannabinoïdes certes, mais encore davantage à l’égard du potentiel d’offrir ces substances à l’état pur ou standardisées précisément afin de les intégrer à d’autres produits. Ces applications permettront de rendre conforme les mélanges naturels afin d’avoir les quantités et proportions souhaitées de façon stable et prévisible malgré les variations de ces molécules dans les plantes. C’est ainsi que nous pourrons assurer à la clientèle les effets attendus, une condition essentielle au succès commercial », expliquait récemment le président de SiliCycle, Hugo St-Laurent, alors qu’il annonçait avoir franchi une nouvelle étape de sa stratégie avec l’obtention de sa licence de recherche de Santé Canada, afin de poursuivre ses travaux.

SiliCycle et sa jeune filiale PurCann Pharma s’attaquent donc dorénavant à la mise au point de procédés innovateurs d’extraction et de purification de différentes biomasses de cannabis. Et c’est donc sans grande surprise que l’on découvre le nom d’Alain Thibodeau, le directeur Bioscience et Cosmétiques chez SiliCycle, à titre de conférencier au programme du 10 octobre, sous le titre suivant : « La biologie du système endocannabinoïde et du cannabidiol: applications cosmétiques ».

Autre par dans la journée, on entendra aussi le COO de PurCann Pharma, André Gosselin, traiter son sujet : « Les défis et les opportunités de la production de chanvre pour la CBD au Canada ». Il faut ici savoir que chez PurCann Pharma – qui fabriquera des poudres et des huiles en sous-contrat, mais aussi des produits finis comme des gélules et des atomiseurs pour fins médicales ou récréatives – on croit que l’avenir des produits dérivés du cannabis pour fins médicales apportera une croissance plus élevée des usages que l’utilisation pour fins récréatives, et ce, « à très court terme ».

Le programme montre que les questions entourant le marché global du cannabis et le financement de projets seront également abordés. Les participants auront aussi droit à une analyse de l’évolution de la réglementation et des perspectives à court, moyen et long terme pour les entreprises gravitant dans le marché du cannabis.

Le déroulement de la journée permettra notamment d’acquérir une meilleure compréhension de la disponibilité du capital ou de l’appétit des prêteurs et de leur confiance dans les perspectives de recherche avec l’expertise d’un Éric Caouette, qui est vice-président et administrateur associé de Dubeau Capital.

La programmation complète de la « Conférence canadienne sur le cannabis » du 10 octobre de même que l’inscription à cette journée d’échanges se retrouvent à l’adresse www.conferencecannabis.ca.

Il est à noter que les participants bénéficieront d’un accès privilégié, en fin de journée, afin de visiter la toute nouvelle usine de PurCann Pharma, située dans le parc technologique, à Québec, et qui sera officiellement inaugurée d’ici la fin de 2019.

D’UN OCTOBRE À L’AUTRE

Le 17 octobre 2019, un an se sera écoulé jour pour jour depuis la légalisation du cannabis non médical au Canada. Un jour historique qui avait propulsé la popularité internationale du jeune premier ministre du pays Justin Trudeau. Et avant la fin de 2019, les produits dérivés contenant du cannabis seront aussi légaux et d’autres changements seront apportés aux réglementations fédérales et provinciales. L’industrie du cannabis au Canada est ainsi devenu exceptionnelle en raison de son évolution rapide et de ses répercussions sociales, politiques et économiques.

Dans un tel contexte de transformation constante, pas simple de se garder au fait des nouveautés et des opportunités. Mais coup de chance : expo, salon ou conférence se bousculent en octobre.

Au Québec, le rendez-vous de la 1er « Conférence canadienne sur le cannabis » donné dans la capitale, à Québec, le 10 octobre, s’interpose entre l’Expo Cannabis de Montréal, à la Place Bonaventure, les 3 et 4 octobre, et ensuite la tenue, toujours dans la métropole, de la 3e édition de la CONFÉRENCE « Marché du cannabis » : Nouveaux produits, enjeux et occasions d’affaires, qui elle se tiendra aussi à Montréal, essentiellement le 23 octobre 2019.

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Lower Mekong initiative : 10 ans d’efforts de partenariat multinational

Née en 2009, contextuellement le 23 juillet, la Lower Mekong initiative (LMI) / l’Initiative du Bas Mékong représente maintenant une pleine décennie d’efforts d’un partenariat multinational qui vient présentement en aide à plus de 70 millions de personnes dont la vie dépend largement du long fleuve Mékong.

Créée d’abord par les États-Unis et le Cambodge, le Laos, la Thaïlande et le Vietnam – voyant s’y joindre le Myanmar en 2012 – le LMI vise à encourager une croissance équitable, durable et inclusive dans la région du Bas Mékong en croisant l’avenir de six pays différents. C’est une conséquence de la rencontre de la secrétaire d’État Hillary Clinton avec les ministres des Affaires étrangères des quatre autres pays fondateurs, à Phuket, en Thaïlande, le 23 juillet 2009. L’initiative visa directement à relever les défis du développement régional, en mettant en œuvre des projets et des programmes de renforcement des capacités avec la participation active et une étroite coopération des gouvernements. Elle encourage depuis la coopération sous-régionale intégrée et le renforcement des capacités dans tout le Bas Mékong.

La Lower Mekong initiative est structurée en six « piliers » qui gèrent les politiques et les activités de programme :

  • Environnement et l’Eau (co-présidé par le Vietnam et les États-Unis)
  • Santé (co-présidé par le Cambodge et les États-Unis)
  • Agriculture et sécurité alimentaire (co-présidé par le Myanmar et les États-Unis)
  • Connectivité (co-présidé par le Laos et les États-Unis)
  • Éducation (co-présidé par la Thaïlande et les États-Unis)
  • Sécurité énergétique (co-présidé par la Thaïlande et les États-Unis)

Elle s’implique aussi à propos de questions transversales telles que l’autonomisation des femmes et l’égalité des sexes.

Conçue pour servir de forum pour les partenaires, elle vise à développer des réponses communes aux défis les plus pressants du développement transfrontaliers. Mise en place de plates-formes pour le dialogue et la facilitation des possibilités d’échange d’expertise et de meilleures pratiques. Renforcement de la connectivité régionale, en créant des liens entre les institutions, les secteurs public et privé, et des personnes dans la région du Mékong et avec les États-Unis. Travailler avec les pays du Bas Mékong et les donateurs internationaux pour trouver des solutions pour les principaux défis régionaux, en se concentrant sur l’eau, l’énergie et le lien entre la sécurité alimentaire et l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Voilà les principaux objectifs de la LMI.

3,8 MILLIARDS $US D’AIDE PUBLIQUE EN 10 ANS

Vue de Washington, la LMI représente plus de 3,8 milliards de $US d’aide publique mise à la disposition des cinq pays partenaires en dix ans. Récemment, le secrétaire d’État en poste à Washington, Mike Pompeo, a ainsi présenté les nouveaux efforts qui sont déployés pour renforcer le secteur énergétique et la sécurité dans cinq pays riverains du Mékong :

« Nous continuerons de participer à la protection de votre souveraineté et de votre sécurité, de vous aider à prospérer et de contribuer à préserver vos cultures et votre environnement d’une grande richesse », a-t-il déclaré, lors d’un événement organisé à Bangkok, le 1er août, pour fêter le 10e anniversaire de l’Initiative du Bas Mékong.

La déclaration vient ici étayer l’attachement des États-Unis à un « bassin Indo-Pacifique libre et ouvert ». L’engagement des milieux d’affaires états-uniens étant pleinement au centre de l’objectif de Washington pour le bassin Indo-Pacifique, alors qu’aucun pays n’investit autant dans la zone que les États-Unis, dont les investissements directs étrangers, chiffrés à 940 milliards de dollars en 2018, stimulent la croissance.

Le secrétaire d’État Pompeo a d’ailleurs aussi annoncé le lancement d’un partenariat entre les États-Unis et le Japon, le Japan-U.S.A. Mekong Power Partnership (JUMMP), qui aura pour but de développer les réseaux électriques régionaux, avec un engagement initial des États-Unis de 29,5 millions de dollars.

Les États-Unis sont également déjà un partenaire de développement dans le cadre de la Stratégie de coopération économique Ayeyawady-Chao Phraya-Mekong (ACMECS) qui est un partenariat régional formé par les cinq pays du bas-Mékong.

L’un des plus longs fleuves d’Asie, le Mékong abrite un écosystème aquatique d’une grande diversité, qui offre donc des opportunités agricoles et commerciales aux régions situées le long du fleuve. Mais depuis quelque temps, le niveau des eaux du fleuve a baissé à cause des barrages en amont qui entravent l’accès à l’eau dans les cinq pays. Mike Pompeo a, à ce propos, indiqué que les États-Unis organiseraient une conférence pour le bassin Indo-Pacifique qui renforcera le soutien à une « approche transparente et fondée sur des règles ».

(Source:  share.america.gov/fr )

L’organisme opère actuellement son Plan directeur d’action 2016-2020. Non conçu pour recevoir les propositions, les demandes d’aide, ou des demandes de financement de la société civile ou du secteur privé, il est cependant toujours à la recherche d’idées de programmation et de partenariats potentiels. Il compte même officiellement son propre réseau d’amis…

LES AMIS DU BAS MÉKONG

En partenariat avec la Lower Mekong initiative, les « Amis » du Bas Mékong est un consortium d’États et de donateurs partageant les mêmes idéaux de la coordination des politiques internationales et de l’ engagement du secteur privé multinational comprenant l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Banque mondiale, la Banque asiatique de Développement, le Japon, la Corée du Sud et l’Union Européenne.

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https://www.lowermekong.org

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