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Maison Internationale de Québec
Nouvelle adresse, mission stable, mais risque de brouillard à l’horizon

par Daniel Allard

La Maison Internationale de Québec n'a pas qu'une nouvelle adresse, au coeur d'un joli parc de quartier, au 2140, rue Marie-Victorin, à Sillery. Avec une équipe de deux permanents et une course au membership, l'organisme compte bien prendre une place de plus en plus voyante dans la capitale du Québec. Essentiellement tournée sur les besoins des personnes immigrantes, la MIQ touche à un domaine sans cesse plus d'actualité à Québec. Un contexte propice à une meilleure visibilité. Et voilà justement qu’une promesse électorale du maire Jean-Paul L’Allier pourrait faire changer bien des choses.

Du temps où la francisation des nouveaux immigrants se faisait en vase clos, la Maison Internationale de Québec partageait l’édifice qui logeait aussi le COFI, sur la rue Père-Marquette. Depuis trois ans, on fait cette francisation au sein même des différentes institutions d'enseignements et le réseau de COFI du gouvernement du Québec est devenu de l'histoire ancienne. Progressivement, le gros édifice de briques rouge de celui du quartier Montcalm a fini par mettre tous ses autres locataires à la porte. Plusieurs autres organismes voués à l'entraide pour les gens de différentes communautés culturelles logeaient aussi dans le giron de cet ex-COFI. Il a donc fallu se retourner de bord, comme on dit!

MENACE EN LA DEMEURE

En mai 2002, Mercedes Marquez-M., la directrice de l'organisme sans but lucratif qu'est la MIQ, a pu continuer à opérer, après un rapide déménagement à quelques pas de l'Université Laval. Un pavillon sportif de l’ancienne ville de Sillery a pu être loué pour reloger l’organisme au deuxième étage. Une autre crise a été traversée. Maintenant, c’est le brouillard du projet de « Maison interculturelle » qui menace à l’horizon.

La Maison Internationale de Québec est un organisme. Ce n’est pas un lieu physique précis, à preuve le récent déménagement dans un bâtiment manifestement pas à la hauteur des besoins qui ne l’empêche pas d’exister. Il ne faut pas la comparer, par exemple, à la Maison de la Francophonie, un lieu qui regroupe sur la rue Dalhousie une dizaine d’organismes liés à la Francophonie. Mais les espaces physiques à sa disposition influencent directement la qualité des services et des activités qu’elle peut offrir.

Le maire de Québec n'en parle plus souvent, mais madame Marquez se souvient très bien que Jean-Paul L'Allier avait lancé, pendant la campagne électorale de novembre 2001, l'idée de créer une « Maison interculturelle ». Un lieu-carrefour pour regrouper les activités du monde interculturel de Québec. Mais que voulait-il donc dire exactement? Décidait-il d’ignorer l’existence de la MIC? Ou, au contraire, de l’aider à obtenir un environnement de travail de rêve?

Le projet du maire n’est pas resté sur les tablettes. Une consultation formelle a déjà été complétée récemment sur le concept de « Maison interculturelle ». Une bonne cinquantaine d’organismes ont été rencontrés, dont la MIQ. « Le rapport est prêt pour le comité exécutif », confirme Yves Dallaire, qui est responsable de ce dossier à la direction générale de la ville. Quelle direction prendra maintenant la ville? Après un Méduse de la culture en action, qui a revitalisé le bas de la Côte d’Abraham, un Méduse de l’immigration est-il en préparation?

Présent! Oh! Hé! Les élus, présent, répond évidemment, de son côté Mercedes Marquez le plus fort possible. « Avant de penser à mettre en place de nouvelles structures, il faudrait mieux utiliser et encourager les organismes qui existent déjà », soutient la militante.

« Nous sommes partant pour une Maison interculturelle. Mais que ce ne soit pas un moyen d’écraser les organismes déjà en place », ajoute-t-elle.

Fondée le 7 mars 1985 par un groupe d’amis majoritairement immigrants, la MIQ se donnait déjà l’objectif d’offrir un lieu de rencontre des gens issus de l’immigration. Le président était alors José Russo. « La fondation de la MIQ a d’ailleurs motivé la création de la direction régionale de Québec du Ministère des Relations avec les citoyens et de l’Immigration », soutient aujourd’hui Mercedes Marquez-M.

Presque vingt ans plus tard, la MIQ se définit encore comme un « groupement d’associations de communautés culturelles et de services aux personnes immigrantes et d’individus » avec pour mission l’intégration des personnes immigrantes à la société québécoise. Oui, d’individus, car n’importe quel citoyen de Québec qui s’intéresse au défi de l’intégration et de l’immigration peut se faire membre individuel de la MIQ (la cotisation n’est que de 15$).

UN FINANCEMENT DE MISERE

Cette année, une subvention de 24 000$ du Secrétariat à l’action communautaire autonome du Ministère de la Sécurité sociale permet à la MIQ de financer la permanence. Depuis juin, Emploi-Québec aide aussi pour payer un salaire à deux employés.

« Mais en 2000, c’était zéro $ de subvention. La MIQ n’a fonctionné que par ses bénévoles », récapitule-t-elle. Une situation qui l’obligea d’ailleurs à quitter l’organisme, qui en 1999 avait reçu des fonds pour au moins financer la permanence.

Un problème de financement qui n’est pas propre à la ville de Québec. « Ils ont les mêmes problèmes de financement à Montréal », précise encore madame Marquez.

L'accueil et l'aide des nouveaux immigrants fait partie du quotidien de cette péruvienne d'origine, née de parents brésiliens mais mariée à un Québécois au nom de Massicotte, depuis bien des années. "J'ai travaillé huit ans à la Ville de Québec où je m'occupais principalement des immigrants", raconte-t-elle.

De 1991 jusqu’en janvier 1996, elle fut conseillère en organisation communautaire auprès des immigrants à la Direction du service des loisirs et de la vie communautaire de la Ville de Québec. « Mon premier défi était la sensibilisation interculturelle. À l’époque, nous avions déjà dénombré quelque 65 organismes et associations culturelles ». Elle se rappelle particulièrement d’une activité de patinage, en plein mois de janvier, avec un beau 28 degrés celcius sous zéro.

Malheureusement, en 1995, les compressions budgétaires ont fait abolir son poste. Elle a quitté avec une Politique d’accueil et d’intégration des immigrants en héritage: « La seule sur les 13 villes de la Communauté urbaine d’alors », souligne-t-elle avec fierté.

Elle est maintenant la directrice de la MIQ depuis mai 2002. En pleine période de renouvellement de son membership, la MIQ qui compte actuellement une dizaine d’organismes membres souhaite en ajouter le plus possible. Priorité des priorités: l'Assemblée générale annuelle de septembre. À une date que son président, monsieur Réna Bahrawy, n’a pas encore fait connaître.

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Maison Internationale de Québec (MIQ)
2140, rue Marie-Victorin
Sillery (Québec) G1T 1J3
Téléphone : (418) 527-7547 Télécopieur : (418) 527-6329
Courriel : info@miq-immigration.ca

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